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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/102

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CHAPITRE V

EXPÉRIENCE No 3

Le grand jour arriva. Il avait été fixé par l’Académie le quinzième qui suivit les obsèques solennelles de Maxime d’Aulnay. L’illustre Compagnie n’avait pas voulu que la situation regrettable où l’avait mise la triste fin des deux précédents récipiendaires se prolongeât. Elle tenait à en finir le plus vite possible avec tous les bruits absurdes que les disciples d’Éliphas de La Nox, les amis de la belle Madame de Bithynie et de tout le club des pneumatiques (de pneuma, âme) n’avaient cessé de faire courir. Quant au sâr lui-même, il semblait avoir disparu de la surface de la terre. Tous les efforts faits pour le joindre n’avaient abouti à rien. Les meilleurs reporters lancés sur sa trace étaient revenus bredouilles et cette absence prolongée était devenue facilement le principal