Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/136

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— Raymond de La Beyssière, un fou !… un ami de la Bithynie… un Pneumatique. Ça fait tourner les tables, et on appelle ça un savant ! Il doit savoir ce que c’est que le secret de Toth, lui. Qu’est-ce qu’il vous envoie faire chez moi ?

— Eh bien, voilà ! J’étais allé chez lui, parce qu’on parlait beaucoup, depuis quelques jours, du secret de Toth sans savoir ce que c’était. Il faut vous dire que l’Éliphas dont on s’est d’abord moqué apparaît maintenant terrible à tout le monde et qu’on a fait des perquisitions chez lui, dans son laboratoire de la rue de la Huchette, et qu’on a découvert là, sur les mystères de l’humanité, des formules qui ne sont point aussi inoffensives qu’on pourrait le croire, car il s’y mêle assez de physique et de chimie, paraît-il, pour faire passer à distance, les gens de vie à trépas !

— Dans ce genre-là, ricana le grand Loustalot… Il y a la formule de la poudre à canon…

— Qui, mais elle est connue… tandis qu’il y a une formule, paraît-il, qui n’est pas connue de tout le monde et qui est la plus dangereuse de toutes… c’est ce qu’on appelle le secret de Toth… À ce qu’il paraît que sur tous les murs du laboratoire de la rue de la Huchette cette