suis un peu dur d’oreille, je n’ai rien entendu !
— Mais c’est comme vous voulez !… Je ne vous ai rien dit, Monsieur le secrétaire perpétuel, et vous n’avez rien entendu.
M. Patard respira.
— C’est incroyable ! fit-il, jamais on n’aurait pensé cela de vous… à vous voir… à vous entendre…
Nouveau soupir de M. le secrétaire perpétuel.
— Et ce qui est tout à fait inouï, c’est que vous parlez comme un savant !… Je puis bien vous le dire, maintenant, Monsieur Lalouette… nous n’étions pas fiers en pénétrant dans votre boutique… mais vous nous avez conquis, littérairement conquis, par votre érudition !… et voilà que vous ne savez pas lire !
— Je croyais, monsieur le secrétaire perpétuel, que vous n’en saviez plus rien !…
— Ah ! oui, pardon !… Mais c’est plus fort que moi… je ne vais plus penser qu’à ça toute ma vie… un académicien qui ne sait pas lire !
— Encore ! fit M. Lalouette en souriant.
M. Patard sourit aussi, cette fois, mais son sourire était bien pitoyable.
— C’est tout de même raide !… dit-il à mi-voix.
M. Lalouette émit timidement cette opinion