Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/188

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tant sa terreur elle parvint à dire, la voix chevrotante :

— Monsieur ! Il faut nous excuser… vous ressemblez… comme deux gouttes d’eau… à un de nos parents qui est mort l’an dernier…

Et elle gémit, accablée de l’effort…

— J’ai oublié de me présenter, fit l’homme, de sa voix claire et bien posée. Je suis M. Éliphas de Saint-Elme de Taillebourg-de-la-Nox.

— Ah ! mon Dieu ! s’écrièrent les deux Lalouette en fermant les yeux.

— J’ai appris que M. Lalouette se présentait au fauteuil de Mgr d’Abbeville

Le couple sursauta.

— Ça n’est pas vrai ! pleurnicha M. Lalouette, qui est-ce qui vous a dit ça ?

Et, dans son âme épouvantée, il se disait : C’est un véritable sorcier ! Il sait tout !

L’homme sans s’émouvoir de toutes ces dénégations continuait :

— J’ai tenu à l’en venir féliciter moi-même.

— C’était pas la peine de vous déranger ! affirma M. Lalouette. On vous a menti !

Mais Éliphas promena son regard souverain dans tous les coins de la pièce.

— En même temps, dit-il, je n’aurais pas été fâché de dire un petit mot à M. Hippo-