Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/196

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— Cela veut dire, pleura à son tour Mme Lalouette, que si l’on apprend avec certitude que vous êtes à Paris, que vous revenez du Canada et que vous n’êtes pour rien dans toute l’affaire des morts de l’Académie, jamais M. Lalouette ne sera académicien !

— Et pourquoi cela ?

— Eh ! On ne lui accorde ce fauteuil, sanglota-t-elle, c’est terrible à dire, que parce que personne n’en veut !… Attendez donc, mon cher monsieur Éliphas, pour faire connaître la vérité vraie, qui est votre innocence dont pas un homme sensé ne doute, vous entendez bien ! Attendez donc que mon mari soit élu !…

— Madame ! fit Éliphas… calmez-vous ! L’Académie ne sera pas assez injuste pour repousser votre mari qui, seul, est venu bravement à elle, dans les mauvais jours…

— Je vous dis qu’elle n’en voudra pas !

— Mais si !

— Mais non !…

— Mais si !…

— Gaspard !… J’ai confiance dans M. Éliphas. Dis donc à M. Éliphas pourquoi l’Académie ne voudra jamais de toi, si elle a le moyen d’en élire un autre… C’est un secret, monsieur Éliphas ! un affreux secret qu’il a fallu confier