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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/195

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— Pardon, monsieur Éliphas, dit-elle, la voix tremblante, mais qu’est-ce que vous allez lui dire, à M. le secrétaire perpétuel ?…

— C’est vrai ! s’écria Lalouette qui avait compris la nouvelle émotion de sa femme, qu’est-ce que vous allez lui dire, à M. Hippolyte Patard ?

— Mon Dieu ! Je vais lui dire que je n’ai assassiné personne ! déclara l’Homme de lumière.

M. Lalouette pâlit :

— C’est pas la peine, jura-t-il… Il ne l’a jamais cru ! Et c’est une démarche bien inutile, je vous assure !

— Mon devoir en tout cas, est de le rassurer comme je vous ai rassurés vous-mêmes… et aussi de dissiper une fois pour toutes les soupçons stupides qui pèsent sur ma personne…

M. Gaspard Lalouette, la figure tout à fait décomposée, regarda Mme Lalouette.

— Ah ! fille ! gémit-il… c’était un trop beau rêve !… Et il se laissa aller dans ses bras et, sans fausse honte, pleura sur son épaule.

Éliphas interrogea Mme Lalouette.

— M. Lalouette, dit-il, paraît avoir un grand chagrin… et je ne comprends rien à ce qu’il veut dire…