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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/225

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un coin de muraille, ils reculèrent en poussant un cri d’horreur.

Ce coin de muraille était ouvert et garni de barreaux. Et derrière ces barreaux, comme une bête fauve enfermée dans sa cage, un homme… oui, un homme aux grands yeux ardents les fixait en silence…

Comme ils ne disaient rien et qu’ils restaient là comme des statues, l’homme, derrière ses barreaux dit :

Êtes-vous venus pour me délivrer ?… En ce cas dépêchez-vous… car je les entends qui reviennent… et ils vous tueraient comme des mouches…

Ni Patard ni Lalouette ne remuaient encore. Comprenaient-ils ?

L’homme encore hurla :

— Êtes-vous sourds ?… Je vous dis qu’ils vous tueraient comme des mouches !… s’ils savent jamais que vous m’avez vu !… comme des mouches !… sauvez-vous !… sauvez-vous !… Les voilà !… je les entends !… Le géant fait craquer la terre !… Ah ! malheur !… ils vont vous faire manger par les chiens !…

Et on entendit en effet des aboiements furieux, tout là-haut, sur la terre. Les deux visiteurs avaient compris cette fois !…