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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/240

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— Non ! non ! gémit Lalouette. Il ne faut pas qu’il nous voie…

— Il faut être malin ! recommanda l’homme en dressant devant les deux visiteurs une petite clef noire.

Et il donna la clef à M. Hippolyte Patard en lui disant qu’elle ouvrait une porte qui se trouvait derrière la dynamo que l’on apercevait dans un coin. Cette porte ouvrait sur un escalier qui montait à une petite cour derrière la maison. Là, ils trouveraient une autre porte qui donnait sur la campagne et dont ils n’auraient qu’à tirer les verrous intérieurs. La clef de cette autre porte restait toujours sur la serrure.

— J’ai remarqué tout cela, fit l’homme, quand le géant me promène.

— Vous sortez donc quelquefois de votre cage ? demanda M. Patard qui frissonnait en face d’un pareil malheur, oubliant presque le sien.

— Oui, mais toujours enchaîné ; une heure par jour à l’air libre, quand il ne pleut pas.

— Ah ! mon pauvre Monsieur !

Quant à M. Lalouette, il ne pensait qu’à s’en aller. Il était déjà à la porte de l’escalier. Mais il lui sembla entendre tout là-haut des grondements, et il recula.