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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/267

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Et il alla à Lalouette.

— Mais vous, Monsieur… vous ! dites-moi !… vous avez une bonne santé ?

Avant que M. Lalouette n’ait pu répondre, la salle était envahie par ses collègues impatients qui venaient chercher M. le secrétaire perpétuel et son héros.

La cour, les salles, les couloirs de l’Institut étaient pleins du plus ardent tumulte.

Malgré le coton qu’il avait enfoncé dans ses oreilles, M. Lalouette ne perdit rien de tous ces bruits de gloire. En somme, après la confidence dernière de Loustalot, il pouvait passer à l’Immortalité, en toute paix et sans remords. Il se laissa porter jusqu’à l’entrée de la salle des séances publiques. Là, il fut arrêté un instant par l’encombrement et se trouva nez à nez avec Loustalot lui-même. Il estima, avant d’aller plus avant, devoir prendre une suprême précaution, et, penché à l’oreille du savant, il lui dit :

— Vous m’avez demandé si j’ai une bonne santé ?… Merci, elle est excellente… je crois fermement à tout ce que vous nous avez raconté, mais en tout cas, je vous souhaite que je ne meure point, car j’ai pris mes précautions… j’ai écrit moi même un récit de tout ce que