Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/289

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II


Et Makoko grogna. Cette invitation était bien faite pour le stupéfier et pour nous étonner. Dans notre détresse, nous avions pensé à l’hospitalité du gentilhomme, sans y croire, et… sans l’espérer. Depuis cinq heures que nous chassions sur cette crête d’où l’on pouvait apercevoir le plateau inculte où s’élevait La gentilhommière, Mathis et Makoko nous avaient raconté, à Allan et à moi, qui n’étions point du pays, les histoires les plus invraisemblables sur l’hôte de ces bois. Quelques-unes, inventées par les vieilles de la montagne, le représentaient comme ayant commerce avec l’esprit malin. Toutes aboutissaient à cette conclusion que l’homme était inabordable et n’abordait jamais personne. Il vivait là, enfermé dans sa gentilhommière avec une vieille domestique et un intendant