Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/350

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Seulement Allan ne put retenir une réflexion :

— Vous voyez bien qu’il ne faut pas croire tout ce que raconte le diable !

Makoko et Mathis essuyèrent leur front en sueur. Déjà, ils nous avaient vus ruinés, damnés, maudits, Allan et moi. Le gentilhomme, dans une émotion telle qu’il laissait à nouveau couler ses larmes, des larmes de bonheur cette fois, prit son portefeuille et l’ouvrit.

— Ah ! messieurs, gémit-il… soyez bénis, vous qui m’avez gagné tout ce qu’il y a là-dedans !… que ne s’y trouve-t-il un million ! Je vous l’aurais donné avec joie…

Et, en tremblant, il fouilla dans le portefeuille, il le vida des quelques papiers qu’il contenait, il s’étonna de ne point y trouver tout de suite les douze mille francs qu’il y avait mis. Il ne les trouva point. Ils n’y étaient point !… Le portefeuille, retourné fébrilement de tous les côtés dans toutes ses poches, était vide ! Le gentilhomme avait perdu… ce qu’il y avait dans le portefeuille… Mais il n’y avait rien dans le portefeuille !… Rien !…