Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/40

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rigo » ! La belle Madame de Bithynie se faisait raconter la bonne aventure par Monsieur Borigo !… Ce sont les journalistes qui le disent !

— Les journalistes sont donc là ! s’exclama M. le secrétaire perpétuel.

— Comment ! s’ils sont là ? Mais ils remplissent la cour. Ils savent que nous nous réunissons et ils prétendent que Martin Latouche ne se présente plus.

M. Patard pâlit. Il osa dire, dans un souffle :

— Je n’ai reçu aucune communication à cet égard…

Tous l’interrogeaient, anxieux. Il les rassurait sans conviction.

— C’est encore une invention des journalistes… Je connais Martin Latouche… Martin Latouche n’est pas homme à se laisser intimider… Du reste, nous allons tout de suite procéder à son élection…

Il fut interrompu par l’arrivée brutale de l’un des deux parrains de Maxime d’Aulnay, M. le comte de Bray.

— Savez-vous ce qu’il vendait, votre Borigo ! demanda-t-il. Il vendait de l’huile d’olive !… Et comme il est né au bord de la Provence, dans la vallée du Careï, il s’est d’abord fait appeler Jean Borigo du Careï…