Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/39

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— J’en mourrais ! fit Hippolyte Patard, simplement.

Et il l’eût fait comme il le disait.

Pendant ce temps, le grand Loustalot se barbouillait tranquillement le nez d’une encre noire qu’il était allé, du bout du doigt, puiser dans son encrier, croyant plonger dans sa tabatière.

Tout à coup, la porte s’ouvrit avec fracas : Barbentane entra, Barbentane, l’auteur de l’Histoire de la maison de Condé, le vieux camelot du Roi.

— Savez-vous comment il s’appelle ? s’écria-t-il.

— Qui donc ? demanda M. le secrétaire perpétuel qui, dans le triste état d’esprit où il se trouvait, redoutait à chaque instant un nouveau malheur.

— Bien, lui ! Votre Éliphas !

— Comment ! notre Éliphas !

— Enfin, leur Éliphas !… Eh bien ! M. Éliphas de Saint Elme de Taillebourg-de-la-Nox s’appelle Borigo, comme tout le monde ! « Monsieur Borigo ! »

D’autres académiciens venaient d’entrer. Ils parlaient tous avec la plus grande animation.

— Oui ! oui ! répétaient-ils, « Monsieur Bo-