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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/45

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Et M. Raymond de La Beyssière regarda à nouveau autour de lui. Mais personne ne riait plus.

La salle, peu à peu, s’était remplie. Quelqu’un demanda :

— Qu’est-ce que c’est que le secret de Toth ?

— Toth, répondit le savant, est l’inventeur de la magie égyptiaque et son secret est celui de la vie et de la mort.

On entendit la petite flûte de M. le secrétaire perpétuel :

— Avec un secret pareil, ça doit être bien vexant de ne pas être élu à l’Académie française !

— Monsieur le secrétaire perpétuel, déclara avec solennité M. Raymond de La Beyssière, si M. Borigo ou M. Éliphas — appelez-le comme vous voulez, cela n’a pas d’importance, — si cet homme a surpris, comme il le prétend, le secret de Toth, il est plus fort que vous et moi, je vous prie de le croire, et si j’avais eu le malheur de m’en faire un ennemi, j’aimerais mieux rencontrer sur mon chemin, la nuit, une troupe de bandits armés, qu’en pleine lumière cet homme, les mains nues !


Le vieil égyptologue avait prononcé ces der-