Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/46

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niers mots avec tant de force et de conviction, qu’ils ne manquèrent point de faire sensation.

Mais M. le secrétaire perpétuel reprit avec un petit rire sec :

— C’est peut-être Toth qui lui a appris à se promener dans les salons de Paris avec une robe phosphorescente !… À ce qu’il paraît qu’il présidait les réunions Pneumatiques chez la belle Madame de Bithynie, dans une robe qui faisait de la lumière !…

— Chacun, répondit tranquillement M. Raymond de La Beyssière, chacun a ses petites manies.

— Que voulez-vous dire ? demanda imprudemment M. le secrétaire perpétuel.

— Rien ! répliqua énigmatiquement M. de La Beyssière ; seulement, mon cher secrétaire perpétuel, permettez-moi de m’étonner qu’un mage aussi sérieux que M. Borigo du Careï trouve, pour le railler, le plus fétichiste d’entre nous !

— Moi, fétichiste ! s’écria M. Hippolyte Patard, en marchant sur son collègue, la bouche ouverte, le dentier en avant, comme s’il avait résolu de dévorer d’un coup toute l’égyptologie… Où avez-vous pris, monsieur, que j’étais fétichiste ?