Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/62

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sif que correct, avait admirablement résumé la situation. M. le secrétaire perpétuel en fut frappé.

— Qu’est-ce que vous croyez donc ? demanda-t-il.

— Je crois que votre Éliphas de La Nox est un vilain sorcier… Il a dit qu’il se vengerait et il les a empoisonnés… Le poison était peut-être dans la lettre… Vous ne me croyez pas ?… Et ça n’est peut-être pas ça ? Mais, Monsieur le Perpétuel, écoutez-moi bien… c’est peut-être autre chose !… Je vais vous poser une question : « En votre âme et conscience, si, en faisant son compliment, M. Latouche tombait mort comme les deux autres, croiriez-vous toujours que c’est naturel ? »

— Non, je ne le croirais pas ! répondit sans hésiter M. Hippolyte Patard.

— En votre âme et conscience ?

— En mon âme et conscience !

— Eh bien, moi, Monsieur le Perpétuel, je ne veux pas qu’il meure !

— Mais il ne mourra pas, madame !

— C’est ce qu’on a dit pour ce M. d’Aulnay et il est mort !

— Ce n’est pas une raison pour que M. Latouche…