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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/69

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Mais la Babette était retombée sur sa chaise…

— Je suis folle ! fit-elle… J’avais cru… mais ce n’est pas possible des choses pareilles… Vous n’avez rien entendu, vous, Monsieur le Perpétuel ?

— Non, rien du tout…

— Oui… je deviendrai folle avec ce vielleux qui ne nous quitte plus.

— Comment cela ? Il ne vous quitte plus.

— Eh ! en plein jour dans le moment qu’on s’y attend le moins, on le trouve dans la cour… Je le chasse… je le retrouve dans l’escalier… Dans un coin de porte, n’importe où… Tout lui est bon pour cacher sa boîte à musique… Et la nuit, il rôde sous nos fenêtres…

— Voilà, en effet, qui n’est pas naturel, prononça M. le secrétaire perpétuel.

— Vous voyez bien !… Je ne vous le fais pas dire…

— Il y a longtemps qu’il rôde par ici ?

— Depuis trois mois environ…

— Tant de temps que ça ?…

— Oh ! il est quelquefois des semaines sans reparaître… Tenez, la première fois que je l’ai vu, c’était le jour…

Et la Babette s’arrêta.