— Eh bien ? interrogea Patard, frappé de ce silence subit.
La vieille servante murmura :
— Il y a des choses que je ne dois pas dire… mais, tout de même, Monsieur le Perpétuel, le vielleux nous est venu dans le temps que M. Latouche s’est présenté à votre Académie… même que je lui ai dit : c’est pas bon signe ! Et c’est justement dans le temps que les autres sont morts. Et quand on reparle de votre Académie, c’est toujours dans ce temps-là qu’il revient… Non, non, tout ça, c’est pas naturel… Mais je peux rien vous dire…
Et elle secoua la tête avec énergie. M. Patard était maintenant fort intrigué. Il se rassit. Babette reprenait, comme se parlant à elle-même :
— Il y a des fois que je me raisonne… Je me dis que c’est une idée comme ça. À Rodez, quand on voyait, de mon temps, un vielleux, on se signait, et les petits enfants lui jetaient des pierres… et il se sauvait.
Et elle ajouta, pensive :
— Mais celui-là, il revient toujours.
— Vous disiez que vous ne pouviez rien me dire, insinua M. Patard, est-ce qu’il s’agit des vielleux ?