Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/15

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silencieusement et héroïquement l’aimait. J’ai rappelé, dans Le Mystère de la Chambre Jaune, tous les détails de cette formidable affaire, l’une des plus curieuses qu’on puisse relever dans les annales de la Cour d’assises, et qui aurait eu le plus tragique dénouement sans l’intervention quasi géniale de ce petit reporter de dix-huit ans, Joseph Rouletabille, qui fut le seul à découvrir, sous les traits du célèbre agent de la Sûreté Frédéric Larsan, Ballmeyer lui-même !… La mort accidentelle et, nous pouvons le dire, providentielle du misérable, avait semblé devoir mettre un terme à tant d’événements dramatiques et elle ne fut point ― avouons-le ― l’une des moindres causes de la guérison rapide de Mathilde Stangerson, dont la raison avait été fortement ébranlée par les mystérieuses horreurs du Glandier.

— Voyez-vous, mon cher ami, disait Me Henri-Robert à Me André Hesse, dont les yeux inquiets faisaient le tour de l’église, ― voyez-vous, dans la vie, il faut être décidément optimiste. Tout s’arrange ! même les malheurs de Mlle Stangerson… Mais qu’avez-vous à regarder tout le temps ainsi derrière vous ? Qui cherchez-vous ?… Vous attendez quelqu’un ?

— Oui, répondit Me André Hesse… j’attends Frédéric Larsan !