Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/156

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révéler l’existence de Larsan sans déchaîner, surtout depuis la cérémonie de Saint-Nicolas du Chardonnet, le pire des scandales et la plus redoutable des catastrophes ; mais certains incidents inexpliqués du procès de Versailles avaient dû suffisamment le frapper pour qu’il fût à même de saisir que nous redoutions par-dessus tout d’intéresser à nouveau le public à ce que l’on avait appelé le Mystère de Mademoiselle Stangerson.

Il comprit ce soir-là, mieux que jamais, que Larsan nous tenait par un de ces secrets terribles qui décident de l’honneur ou de la mort des gens, en dehors de toutes les magistratures de la terre.

Il s’inclina donc devant M. Robert Darzac, sans plus dire un mot ; mais ce salut signifiait de toute évidence que Mr Arthur Rance était prêt à combattre pour la cause de Mathilde comme un noble chevalier qui s’inquiète peu des raisons de la bataille, du moment qu’il meurt pour sa belle. Du moins, j’interprétai ainsi son geste, persuadé que l’Américain, malgré son récent mariage, était loin d’avoir oublié son ancienne passion.

M. Darzac dit :

— Il faut que cet homme disparaisse, mais en silence, soit qu’on le réduise à merci, soit qu’on passe avec lui un traité de paix, soit