Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/159

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— Vous en êtes sûr ? s’écria M. Darzac.

— À cause de quoi en êtes-vous sûr ? demandai-je.

— Bah ! fit Rouletabille, elle a laissé encore la trace de sa proue dans le galet du rivage et, en abordant, elle a fait tomber de son bord le réchaud à pommes de pin que j’ai retrouvé et que les douaniers ont reconnu, réchaud qui sert à Tullio à éclairer les eaux quand il pêche la pieuvre, par les nuits calmes.

— Larsan est certainement descendu ! reprit M. Darzac… Il est aux Rochers Rouges !

— En tout cas, si la barque l’a laissé aux Rochers Rouges, il n’en est point revenu, fit Rouletabille. Les deux postes des douaniers sont placés sur le chemin étroit qui conduit des Rochers Rouges en France, de telle sorte que nul n’y peut passer de jour ou de nuit sans être aperçu. Vous savez, d’autre part, que les Rochers Rouges forment cul-de-sac et que le sentier s’arrête devant ces rochers, à trois cents mètres environ de la frontière. Le sentier passe entre les Rochers et la mer. Les Rochers sont à pic et constituent une falaise d’une soixantaine de mètres de hauteur.

— Certes ! fit Arthur Rance, qui n’avait encore rien dit, et qui semblait très intrigué, il n’a pu escalader la falaise.

— Il se sera caché dans les grottes, observa