Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/163

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dans le petit pavillon de feuilles de palmier, sur la terrasse de la Tour Ronde. Du haut de cette terrasse, il surveillera, avec moi du reste, toute la seconde cour et les boulevards et parapets. Mr Arthur Rance et M. Robert Darzac se rendront dans la baille et devront se promener jusqu’à l’aurore, le premier sur le boulevard de l’Ouest, le second sur celui de l’Est, boulevards qui bornent la première cour du côté de la mer. Le service sera dur cette nuit, parce que nous ne sommes pas encore organisés. Demain nous dresserons un état de notre petite garnison et des domestiques sûrs, dont nous pouvons disposer en toute sécurité. S’il y a des domestiques douteux, on les fera sortir de la place. Vous apporterez ici, dans cette poterne, en cachette, toutes les armes dont vous pouvez disposer, fusils, revolvers. On se les partagera suivant les besoins du service de garde. La consigne est de tirer sur tout individu qui ne répond pas au qui vive ! et qui ne vient pas se faire reconnaître. Il n’y a point de mot de passe, c’est inutile. Pour passer, il suffira de crier son nom et de faire voir son visage. Du reste, il n’y aura que nous qui aurons le droit de passer. Dès demain matin, je ferai dresser, à l’entrée intérieure de la porte Nord, la grille qui fermait jusqu’à ce soir son entrée extérieure, ― entrée qui est close, désormais,