Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/162

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— À notre retour ? interrogea Darzac, qui ne comprenait pas.

— Oui, expliqua Rouletabille, à notre retour au château où nous aurons laissé Mme Darzac toute seule ! et où nous ne la retrouverions peut-être plus !… Oh ! ajouta-t-il, dans le silence général, ce n’est là qu’une hypothèse. En ce moment, il nous est défendu de raisonner autrement que par hypothèse…

Nous nous regardions tous, et cette hypothèse nous accablait. Évidemment, sans Rouletabille, nous allions faire une grosse bêtise, nous allions peut-être à un désastre…

Rouletabille s’était levé, pensif.

— Au fond, finit-il par dire, nous n’avions rien de mieux à faire pour cette nuit, que de nous barricader. Oh ! barricade provisoire, car je veux que la place soit mise en état de défense absolue dès demain. J’ai fait fermer la porte de fer et je la fais garder par le père Jacques. J’ai mis Mattoni en sentinelle dans la chapelle. J’ai rétabli ici un barrage, sous la poterne, le seul point vulnérable de la seconde enceinte et je garderai moi-même ce barrage. Le père Bernier veillera toute la nuit à la porte de la Tour Carrée, et la mère Bernier, qui a de très bons yeux, et à laquelle j’ai fait encore donner une lunette marine, restera jusqu’au matin sur la plate-forme de la tour. Sainclair s’installera