Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/183

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roses. Oui, oui, nous avons bien ri sous la tonnelle de la Tour de Charles le Téméraire. Et le vieux Bob rit avec nous. Car le vieux Bob est la gaieté même.

Que faisait ce vieux savant au château d’Hercule ? Le moment est peut-être venu de le dire. Comment s’était-il résolu à quitter ses collections d’Amérique, et ses travaux, et ses dessins, et son musée de Philadelphie ? Voilà. On n’a pas oublié que Mr Arthur Rance était déjà considéré dans sa patrie comme un phrénologue d’avenir, quand sa mésaventure amoureuse avec Mlle  Stangerson l’éloigna tout à coup de l’étude qu’il prit en dégoût. Après son mariage avec miss Edith, celle-ci l’y poussant, il sentit qu’il se remettrait avec plaisir à la science de Gall et de Lavater. Or, dans le moment même qu’ils visitaient la Côte d’Azur, l’automne qui précéda les événements actuels, on faisait grand bruit autour des découvertes nouvelles que M. Abbo venait de faire aux Rochers Rouges, dénommés encore, dans le patois mentonais, Baoussé-Roussé. Depuis de longues années, depuis 1874, les géologues et tous ceux qui s’occupent d’études préhistoriques avaient été extrêmement intéressés par les débris humains trouvés dans les cavernes et les grottes des Rochers Rouges. MM. Julien, Rivière, Girardin, Delesot, étaient venus tra-