Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/227

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aux beaux jours, aux beaux jours où sa raison, qui ignorait encore le lien qui l’unissait à la Dame en noir, n’était pas troublée par les mouvements de son cœur :

— Raisonnons !…

Et il en revint tout de suite à cet argument qu’il nous avait déjà servi et qu’il se répétait sans cesse à lui-même pour ne point, disait-il, se laisser séduire par le côté extérieur des choses. « Ne point chercher Larsan là où il se montre, le chercher partout où il se cache. »

Ceci suivi de cet autre argument complémentaire :

« Il ne se montre si bien là où il paraît être que pour qu’on ne le voie pas là où il est. »

Et il reprit :

— Ah ! le côté extérieur des choses ! Voyez-vous, Sainclair ; il y a des moments où, pour raisonner, je voudrais pouvoir m’arracher les yeux. Arrachons-nous les yeux, Sainclair ; cinq minutes… cinq minutes seulement… et nous verrons peut-être clair !

Il s’assit, posa sa pipe sur la table, se prit la tête dans les mains et dit :

— Voici, je n’ai plus d’yeux. Dites-moi, Sainclair : qu’y a-t-il à l’intérieur des pierres ?

— Qu’est-ce que je vois à l’intérieur des pierres ? répétai-je.

— Eh non ! Eh non ! vous n’avez plus d’yeux,