Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/231

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» D’abord M. Darzac y était : ensuite Arthur Rance a été absent les deux jours qui ont précédé l’arrivée du professeur et de M. Darzac. Il arrivait tout juste à Menton pour les recevoir (Mrs Edith elle-même, sur mes questions, que je posais à bon escient, m’a avoué que, ces deux jours-là, son mari avait dû s’absenter pour affaires). Le vieux Bob faisait son voyage à Paris. Enfin, le prince Galitch n’a pas été vu aux grottes ni hors des jardins de Babylone…

» Prenons d’abord M. Darzac.

— Rouletabille ! m’écriai-je, c’est un sacrilège !

— Je le sais bien !

— Et c’est une stupidité !…

— Je le sais aussi… Mais pourquoi ?

— Parce que, fis-je, hors de moi, Larsan a beau avoir du génie ; il pourra peut-être tromper un policier, un journaliste, un reporter, et, je le dis : un Rouletabille… il pourra peut-être tromper une fille au point de se faire passer pour son père ― ceci pour vous rassurer sur le cas de M. Stangerson ― Mais jamais il ne pourra tromper une femme, au point de se faire passer pour son fiancé. Eh ! mon ami, Mathilde Stangerson connaissait M. Darzac avant qu’elle n’eût franchi à son bras le fort d’Hercule !…

— Et elle connaissait aussi Larsan ! ajouta