Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/232

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froidement Rouletabille. Eh bien, mon cher, vos raisons sont puissantes, mais, comme (oh ! l’ironie de cela !) je ne sais pas au juste jusqu’où va le génie de mon père, j’aime mieux, pour rendre à M. Robert Darzac une personnalité que je n’ai jamais songé à lui enlever, me baser sur un argument un peu plus solide : Si Robert Darzac était Larsan, Larsan ne serait pas apparu à plusieurs reprises à Mathilde Stangerson, puisque c’est la réapparition de Larsan qui enlève Mathilde Stangerson à Robert Darzac !

— Eh ! m’écriai-je !… À quoi bon tant de vains raisonnements quand on n’a qu’à ouvrir les yeux ?… Ouvrez-les, Rouletabille !

Il les ouvrit.

— Sur qui ? fit-il avec une amertume sans égale. Sur le prince Galitch ?

— Pourquoi pas ? Il vous plaît, à vous, ce prince de la Terre Noire qui chante des chansons lithuaniennes ?

— Non ! répondit Rouletabille, mais il plaît à Mrs Edith.

Et il ricana. Je serrai les poings. Il s’en aperçut, mais fit tout comme s’il ne s’en apercevait pas.

— Le prince Galitch est un nihiliste qui ne m’occupe guère, fit-il tranquillement.

— Vous en êtes sûr ?… Qui vous a dit ?