Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/233

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— La femme de Bernier connaît l’une des trois petites vieilles dont nous a parlé, au déjeuner, Mrs Edith. J’ai fait une enquête. C’est la mère d’un des trois pendus de Kazan, qui avaient voulu faire sauter l’empereur. J’ai vu la photographie des malheureux. Les deux autres vieilles sont les deux autres mères… Aucun intérêt, fit brusquement Rouletabille.

Je ne pus retenir un geste d’admiration.

— Ah ! vous ne perdez pas votre temps !

— L’autre non plus, gronda-t-il.

Je croisai les bras.

— Et le vieux Bob ? fis-je.

— Non ! mon cher, non ! souffla Rouletabille, presque avec rage ; celui-là, non !… Vous avez vu qu’il a une perruque, n’est-ce pas ?… Eh bien, je vous prie de croire que lorsque mon père met une perruque, cela ne se voit pas !

Il me dit cela si méchamment que je me disposai à le quitter. Il m’arrêta.

— Eh bien, mais ?… Nous n’avons rien dit d’Arthur Rance ?…

— Oh ! celui-là n’a pas changé… dis-je.

— Toujours les yeux ! Prenez garde à vos yeux, Sainclair…

Et il me serra la main. Je sentis que la sienne était moite et brûlante. Il s’éloigna. Je restai un instant sur place, songeant… songeant à