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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/282

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Autant que nous pûmes la distinguer, la chose était un sac. Pour remuer ce sac, M. Darzac avait fait de gros efforts, et nous entendîmes un soupir. Appuyée contre le mur de la tour, la Dame en noir le regardait, sans lui prêter aucune aide. Et, soudain, dans le moment que M. Darzac avait réussi à pousser le sac dans la voiture, Mathilde prononça, d’une voix sourdement épouvantée, ces mots : « Il remue encore !… » — « C’est la fin !… » répondit M. Darzac qui, maintenant, s’épongeait le front. Sur quoi il mit son pardessus et prit Toby par la bride. Il s’éloigna, faisant un signe à la Dame en noir, mais celle-ci, toujours appuyée à la muraille comme si on l’avait allongée là pour quelque supplice, ne lui répondit pas. M. Darzac nous parut plutôt calme. Il avait redressé la taille. Il marchait d’un pas ferme… on pouvait dire d’un pas d’honnête homme conscient d’avoir accompli son devoir. Toujours avec de grandes précautions, il disparut avec sa voiture sous la poterne du jardinier et la Dame en noir rentra dans la Tour Carrée.

Je voulus alors sortir de notre coin, mais Rouletabille m’y maintint énergiquement. Il fit bien, car Bernier débouchait de la poterne et retraversait la cour, se dirigeant à nouveau vers la Tour Carrée. Quand il ne fut plus qu’à