Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/303

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— En vérité, Sainclair, il faut me croire… Moi, je respecte les secrets de la Dame en noir. Il lui a suffi de me dire, sans que je lui eusse rien demandé, certes !… il lui a suffi de me dire : Nous pouvons nous quitter, mon ami, car rien ne nous sépare plus ! pour que je la quitte…

— Ah ! elle vous avait dit cela ? « Rien ne nous sépare plus ! »

— Oui, mon ami… et elle avait du sang sur les mains…

Nous nous tûmes. J’étais maintenant à la fenêtre et à côté du reporter. Tout à coup sa main se posa sur la mienne. Puis il me désigna le petit falot qui brûlait encore à l’entrée de la porte souterraine qui conduisait au cabinet du vieux Bob, dans la Tour du Téméraire.

— Voilà l’aurore ! dit Rouletabille. Et le vieux Bob travaille toujours ! Ce vieux Bob est vraiment courageux. Si nous allions voir travailler le vieux Bob. Cela nous changera les idées et je ne penserai plus à mon cercle, qui m’étrangle, qui me garrotte, qui m’épuise.

Et il poussa un gros soupir :

— Darzac, fit-il, se parlant à lui-même, ne rentrera-t-il donc jamais !…

Une minute plus tard nous traversions la cour et nous descendions dans la salle octogone du