Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/306

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Rouletabille s’est relevé. Il a repris, sur le bureau, la lampe qui éclaire à nouveau le crâne, dont la mâchoire rouge n’a jamais ri d’une façon plus effroyable. Autour de nous, il n’y a que des squelettes, mais certainement ils me font moins peur que le vieux Bob absent.

Rouletabille reste un instant en face du crâne ensanglanté, puis il le prend dans ses mains et plonge ses yeux au plus creux de ses orbites vides. Puis il élève le crâne, au bout de ses deux mains tendues, et le considère un instant, avec une attention surprenante ; puis il le regarde de profil ; puis il me le dépose entre les mains, et je dois l’élever à mon tour au-dessus de ma tête, comme le plus précieux des fardeaux, et Rouletabille, pendant ce temps, dresse, lui, la lampe au-dessus de sa tête.

Tout à coup, une idée me traverse la cervelle. Je laisse rouler le crâne sur le bureau et me précipite dans la cour jusqu’au puits. Là je constate que les ferrures qui le fermaient le ferment toujours. Si quelqu’un s’était enfui par le puits ou était tombé dans le puits, ou s’y était jeté, les ferrures eussent été ouvertes. Je reviens, anxieux plus que jamais :

— Rouletabille ! Rouletabille ! Il ne reste plus au vieux Bob, pour qu’il s’en aille que le sac !

Je répétai la phrase, mais le reporter ne