Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/316

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mot, peut-être sans le pouvoir. Ce craquement ne leur avait paru nullement naturel et jamais ils n’avaient entendu crier le placard. Darzac fit un mouvement pour se diriger vers ce placard qui se trouvait au fond, à droite. Il fut comme cloué sur place par un second craquement, plus fort que le premier et, cette fois, il parut à Mathilde que le placard remuait. La Dame en noir se demanda si elle n’était pas victime de quelque hallucination, si elle avait vu réellement remuer le placard. Mais Darzac avait eu, lui aussi, la même sensation, car il quitta tout à coup la table-bureau et fit bravement un pas en avant… C’est à ce moment que la porte… la porte du placard… s’ouvrit devant eux… Oui, elle fut poussée par une main invisible… elle tourna sur ses gonds… La Dame en noir aurait voulu crier ; elle ne le pouvait pas… Mais elle eut un geste de terreur et d’affolement qui jeta par terre la bougie au moment même où, du placard, surgissait une ombre et au moment même où Robert Darzac, poussant un cri de rage, se ruait sur cette ombre…

— Et cette ombre… et cette ombre avait une figure ! interrompit Rouletabille… Maman !… pourquoi n’as-tu pas vu la figure de l’ombre ?… Vous avez tué l’ombre ; mais qui me dit que l’ombre était Larsan, puisque tu n’as pas vu