Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/361

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Est-ce que, lors du Mystère de la Chambre Jaune, la silhouette Larsan n’apparaissait point, au moment du crime, tout à fait confondue avec la silhouette Darzac ? Est-ce que le Darzac qui venait chercher la réponse de Mlle  Stangerson au bureau de poste 40 n’était point Larsan lui-même ? Est-ce que cet empereur du camouflage n’avait point déjà entrepris avec succès d’être Darzac, si bien qu’il avait réussi à faire accuser de ses propres crimes le fiancé de Mlle  Stangerson !…

Sans doute… sans doute… mais, tout de même, si j’ordonne à mon cœur inquiet de se taire pour pouvoir entendre ma raison, je saurai que mon hypothèse est insensée… Insensée ?… Pourquoi ?… Tenez, le voilà, le spectre Larsan qui allonge les grands ciseaux de ses jambes, qui marche comme Larsan… oui, mais il a les épaules de Darzac.

Je dis insensée parce que, si l’on n’est pas Darzac, on peut tenter de l’être dans l’ombre, dans le mystère, de loin, comme lors des drames du Glandier… mais ici, nous touchons l’homme !… nous vivons avec lui !…

Nous vivons avec lui ?… Non !…

D’abord, il est rarement là… presque toujours enfermé dans sa chambre ou penché sur cet inutile travail de la Tour du Téméraire… Voilà, ma foi, un beau prétexte que celui de