Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/365

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Et puis il est parti… et je suis resté là, derrière un figuier, dans l’anéantissement de ce que j’avais osé penser !…

Combien de temps restai-je ainsi, prostré ? Une heure ? Deux heures ? Quand je me relevai, j’avais les reins rompus et l’esprit très fatigué. Oh ! très fatigué ! J’étais allé, au cours de mes étourdissantes hypothèses, jusqu’à me demander si par hasard (par hasard !) le Larsan qui était dans le sac de pommes de terre dites « saucisses » ne s’était pas substitué au Darzac qui le conduisait, dans la petite voiture anglaise traînée par Toby aux gouffres du puits de Castillon !… Parfaitement, je voyais le corps à l’agonie ressuscitant tout à coup et priant M. Darzac d’aller prendre sa place. Il n’avait fallu, pour que je le rejetasse loin de mon absurde cogitation cette supposition imbécile, rien moins que le rappel de la preuve absolue de son impossibilité, qui m’avait été donnée le matin même par une conversation très intime entre M. Darzac et moi, au sortir de notre cruelle séance dans la Tour Carrée, séance pendant laquelle avaient été si bien établis tous les termes du problème du corps de trop. À ce moment, je lui avais posé, à propos du prince Galitch, dont la falote image ne cessait de me poursuivre,