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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/381

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sur-le-champ et qu’elle sortît de la Tour Carrée. Et il en fit même fermer la porte.

Cette précaution dernière nous surprit beaucoup. Nous étions réunis dans la Cour du Téméraire, M. et Mme Darzac, Mr Arthur Rance et moi, ainsi que le père Bernier qui me guettait drôlement, attendant des nouvelles. Quand Mrs Edith sortit de la Tour Carrée après l’arrivée des médecins, elle vint à nous et nous dit :

— Espérons que ça ne sera pas grave. Le vieux Bob est solide. Qu’est-ce que je vous avais dit ? Je l’ai confessé : c’est un vieux farceur ; il a voulu voler le crâne du prince Galitch ! Jalousie de savant ; nous rirons bien quand il sera guéri.

Alors, la porte de la Tour Carrée s’ouvrit et Walter, le fidèle serviteur du vieux Bob, parut. Il était pâle, inquiet.

— Oh ! Mademoiselle ! dit-il. Il est plein de sang ! Il ne veut pas qu’on le dise, mais il faut le sauver !…

Mrs Edith avait déjà disparu dans la Tour Carrée. Quant à nous, nous n’osions avancer. Bientôt elle réapparut :

— Oh ! nous fit-elle… C’est affreux ! Il a toute la poitrine arrachée.

J’allai lui offrir mon bras pour qu’elle s’y appuyât, car, chose singulière, Mr Arthur