Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/392

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montrait à Robert Darzac quelque chose que nous ne voyions pas au sommet de la voûte, et puis il nous désigna nous-mêmes du bout de sa canne. Nous n’entendions point ce qu’ils disaient. Ils se parlaient en remuant à peine les lèvres, comme deux complices qui ont un secret. Mrs Edith s’arrêta, mais Rouletabille lui fit signe d’avancer encore, et il répéta le signe avec sa canne.

— Oh ! fit-elle, qu’est-ce qu’il me veut encore ? Ma foi, monsieur Sainclair, j’ai trop peur ! Je vais tout dire à mon oncle vieux Bob, et nous verrons bien ce qui arrivera.

Nous avions pénétré sous la voûte, et les autres nous regardaient venir sans faire un pas au-devant de nous. Leur immobilité était étonnante, et je leur dis d’une voix qui sonna étrangement à mes oreilles sous cette voûte :

— Qu’est-ce que vous faites ici ?

Alors, comme nous étions arrivés à côté d’eux sur le seuil de la Cour du Téméraire, ils nous firent tourner le dos à cette cour pour que nous puissions voir ce qu’ils regardaient. C’était, au sommet de l’arc, un écusson, le blason des La Mortola barré du lambel de la branche cadette. Cet écusson avait été sculpté dans une pierre maintenant branlante et qui manquait de choir sur la tête des passants. Rouletabille avait sans doute aperçu