Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/393

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

ce blason suspendu si dangereusement sur nos têtes, et il demandait à Mrs Edith si elle ne voyait point d’inconvénient à le faire disparaître, quitte à le remettre en place ensuite plus solidement.

— Je suis sûr, dit-il, que si l’on touchait à cette pierre du bout de sa canne, elle tomberait.

Et il passa sa canne à Mrs Edith :

— Vous êtes plus grande que moi, dit-il, essayez vous-même.

Mais nous essayions en vain les uns et les autres d’atteindre la pierre ; elle était trop haut placée et j’étais en train de me demander à quoi rimait ce singulier exercice, quand tout à coup, dans mon dos, retentit le cri de la mort !

Nous nous retournâmes d’un seul mouvement en poussant tous les trois une exclamation d’horreur. Ah ! ce cri ! ce cri de la mort qui passait dans le soleil de midi après avoir traversé nos nuits. Quand donc cesserait-il ? Quand donc l’affreuse clameur que j’entendis retentir pour la première fois dans les nuits du Glandier aura-t-elle fini de nous annoncer qu’il y a autour de nous une victime nouvelle ? que l’un de nous vient d’être frappé par le crime, subitement et sournoisement et mysté-