Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/404

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comme moi, ne prête qu’une médiocre attention à ce qui se passe dans le salon devant le delegato. Son regard continue à faire le tour du cadavre.

Les exclamations du delegato nous font mal aux oreilles. Au fur et à mesure que nous nous expliquons, l’étonnement du commissaire italien grandit dans des proportions inquiétantes et il trouve naturellement le crime de plus en plus incroyable. Il est sur le point de le trouver impossible, quand c’est le tour de Mrs Edith d’être interrogée.

On l’interroge… Elle a déjà la bouche ouverte pour répondre, quand on entend la voix tranquille de Rouletabille :

Regardez au bout de l’ombre de l’eucalyptus.

— Qu’est-ce qu’il y a au bout de l’ombre de l’eucalyptus ? demande le delegato.

— L’arme du crime ! réplique Rouletabille.

Il saute par la fenêtre, dans la cour, et ramasse parmi d’autres cailloux ensanglantés, un caillou brillant et aigu. Il le brandit à nos yeux.

Nous le reconnaissons : c’est « le plus vieux grattoir de l’humanité » !