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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/421

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derrière la porte du corridor un grand bruit ; et des coups furent frappés, pendant que la voix d’Arthur Rance nous suppliait de « lui ouvrir » tout de suite. Il criait :

— J’apporte la petite épingle à tête de rubis !

Rouletabille ouvrit la porte :

— Arthur Rance ! dit-il, vous voilà donc enfin !…

Le mari de Mrs Edith semblait désespéré :

— Qu’est-ce que j’apprends ? Qu’y a-t-il ?… Un nouveau malheur ?… Ah ! j’ai bien cru que j’arriverais trop tard quand j’ai vu les portes de fer fermées et que j’ai entendu dans la tour la prière des morts. Oui, j’ai cru que vous aviez exécuté le vieux Bob !

Pendant ce temps, Rouletabille avait, derrière Arthur Rance, refermé la porte aux verrous.

— Le vieux Bob est vivant, et le père Bernier est mort ! Asseyez-vous donc, Monsieur, fit poliment Rouletabille.

Arthur Rance, considérant, à son tour, avec étonnement, la planche à dessin, le godet pour la peinture, et le crâne ensanglanté, demanda :

— Qui l’a tué ?

Il daigna alors s’apercevoir que sa femme était là et il lui serra la main, mais en regardant la Dame en noir.