Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/420

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Rouletabille ferma la porte aux verrous et nous dit, assez ému, pendant que nous le considérions avec stupeur :

— Asseyez-vous, Mesdames et Messieurs, je vous en prie.

Des chaises étaient disposées autour de la table et nous y prîmes place, en proie à un malaise grandissant, je dirais même à une extrême défiance. Un secret pressentiment nous avertissait que tous ces objets familiers aux dessinateurs pouvaient cacher sous leur tranquille banalité apparente, les raisons foudroyantes du plus redoutable des drames. Et puis, le crâne semblait rire comme le vieux Bob.

— Vous constaterez, fit Rouletabille, qu’il y a ici, auprès de cette table, une chaise de trop et, par conséquent, un corps de moins, celui de Mr Arthur Rance, que nous ne pouvons attendre plus longtemps.

— Il possède peut-être, en ce moment, la preuve de l’innocence du vieux Bob ! fit observer Mrs Edith que tous ces préparatifs avaient troublée plus que personne. Je demande à madame Darzac de se joindre à moi pour supplier ces messieurs de ne rien faire avant le retour de mon mari !…

La Dame en noir n’eut pas à intervenir, car Mrs Edith parlait encore que nous entendîmes