Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/424

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— Comment ! gémit-elle dans un souffle… Larsan est donc parmi nous ?…

J’en suis sûr ! dit Rouletabille…

Il y eut un silence affreux pendant lequel nous n’osions pas nous regarder.

Le reporter reprit de son ton glacé :

— J’en suis sûr… et c’est une idée qui ne doit pas vous surprendre, Madame, car elle ne vous a jamais quittée !… Quant à nous, n’est-ce pas, Messieurs, que la pensée nous en est arrivée tout à fait précise, le jour du déjeuner des binocles noirs sur la terrasse du Téméraire ? Si j’en excepte Mrs Edith, quel est celui de nous qui, à cette minute-là, n’a pas senti la présence de Larsan ?

— C’est une question que l’on pourrait aussi bien poser au professeur Stangerson lui-même, répliqua aussitôt Arthur Rance. Car, du moment que nous commençons à raisonner de la sorte, je ne vois pas pourquoi le professeur, qui était de ce déjeuner, ne se trouve point à cette petite réunion…

— Mr Rance !… s’écria la Dame en noir.

— Oui, je vous demande pardon, reprit un peu honteusement le mari de Mrs Edith… Mais Rouletabille a eu tort de généraliser et de dire : tous les hôtes du château d’Hercule…

— Le professeur Stangerson est si loin de nous par l’esprit, prononça avec sa belle solen-