Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/43

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dépêche de M. Darzac ne signifierait rien si elle ne voulait pas dire que l’autre est revenu.

— Évidemment !… Mais M. Darzac a pu se tromper !…

— Oh ! M. Darzac n’est pas un enfant qui a peur… Cependant, il faut espérer, il faut espérer, n’est-ce pas, Sainclair ? qu’il s’est trompé !… Non, non ! ça n’est pas possible, ce serait trop affreux !… trop affreux… mon ami ! mon ami !… Oh ! Sainclair, ce serait trop terrible !…

Je n’avais jamais vu, même au moment des pires événements du Glandier, Rouletabille aussi agité. Il s’était levé, maintenant… Il marchait dans la chambre, déplaçait sans raison des objets, puis me regardait en répétant : « Trop terrible !… trop terrible ! »

Je lui fis remarquer qu’il n’était point raisonnable de se mettre dans un état pareil, à la suite d’une dépêche qui ne prouvait rien et pouvait être le résultat de quelque hallucination… Et puis, j’ajoutai que ce n’était pas dans le moment que nous allions sans doute avoir besoin de tout notre sang-froid, qu’il fallait nous laisser aller à de semblables épouvantes, inexcusables chez un garçon de sa trempe.

— Inexcusables !… Vraiment, Sainclair… inexcusables !…

— Mais, enfin, mon cher… Vous me faites peur !… Que se passe-t-il ?