Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/444

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la suite, traité ; et aussi, quelquefois, les remords qui, dans son hésitation incessante, poussaient Mme  Darzac à vous entourer, par instants, des plus délicates attentions !… Enfin, permettez-moi de vous dire que je vous ai vu moi-même parfois si sombre, que j’ai pu penser que vous aviez découvert que Mme  Darzac avait toujours au fond d’elle-même, en vous regardant, en vous parlant, en se taisant, la pensée de Larsan !… Par conséquent, entendons-nous bien… ce n’est point cette idée « que la fille du professeur Stangerson s’en serait bien aperçu » qui pouvait chasser mes soupçons, puisque, malgré elle, elle s’en apercevait tout le temps ! Non ! Non ! mes soupçons ont été chassés par autre chose !…

— Ils auraient pu l’être, s’écria, ironique et désespéré, M. Darzac… ils auraient pu l’être par ce simple raisonnement que, si j’avais été Larsan, possédant Mlle  Stangerson, devenue ma femme, j’avais tout intérêt à continuer à faire croire à la mort de Larsan ! Et je ne me serais point ressuscité !… N’est-ce point du jour où Larsan est revenu au monde, que j’ai perdu Mathilde ?…

— Pardon ! Monsieur, pardon ! répliqua cette fois Rouletabille, qui était devenu plus blanc qu’un linge… Vous abandonnez encore une fois, si j’ose dire, le bon bout de la raison !… Car