Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/466

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’en avais conçu une peine réelle. Et, ici, il est temps, je crois bien, de faire un aveu au lecteur. Jamais je ne lui eusse laissé deviner les sentiments que je ressentais pour Mrs Edith si, quelques années plus tard, après la mort d’Arthur Rance qui fut suivie de véritables tragédies, dont j’aurai peut-être à parler un jour, je n’avais pas épousé la blonde et mélancolique et terrible Edith…

Nous approchons de Marseille…

Marseille !…

Les adieux furent déchirants. Ils ne se dirent rien…

Et quand le train se fut ébranlé, elle resta sur le quai, sans un geste, les bras ballants, debout dans ses voiles sombres, comme une statue de deuil et de douleur.

Devant moi, les épaules de Rouletabille sanglotaient.

Lyon !… Nous ne pouvons dormir… nous sommes descendus sur le quai… nous nous rappelons notre passage ici, il y a quelques jours… quand nous courions au secours de la malheureuse… Nous sommes replongés dans le drame… Rouletabille maintenant parle… parle… évidemment il essaye de s’étourdir, de ne plus