Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/479

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voulait être le maître de l’heure à laquelle il allait confondre et frapper Larsan. Cette nuit-là, il était trop tard pour agir, mais il comptait bien en terminer avec Larsan la nuit suivante. Le tout était de cacher, un jour, M. Darzac dans la presqu’île. Aidé de Bernier, il lui avait trouvé un petit coin abandonné et tranquille dans le Château Neuf.

À ce passage je ne pus m’empêcher d’interrompre Rouletabille par un cri qui eut le don de le faire partir d’un franc éclat de rire.

— C’est donc cela ! m’écriai-je.

— Mais oui, fit-il… c’était cela.

— Voilà donc pourquoi j’ai découvert ce soir-là l’Australie ! Ce soir-là, c’était le vrai Darzac que j’avais en face de moi !… Et moi qui ne comprenais rien à cela !… car enfin, il n’y avait pas que l’Australie !… Il y avait encore la barbe ! Et elle tenait ! elle tenait !… Oh ! je comprends tout, maintenant !

— Vous y avez mis le temps… répliqua, placide, Rouletabille… Cette nuit-là, mon ami, vous nous avez bien gênés. Quand vous apparûtes dans la Cour du Téméraire, M. Darzac venait de me reconduire à mon puits. Je n’ai eu que le temps de faire retomber sur moi le plateau de bois pendant que M. Darzac se sauvait dans le Château Neuf… Mais quand vous fûtes couché, après votre expérience de la barbe, il