revint me voir et nous étions assez embarrassés. Si, par hasard, vous parliez de cette aventure, le lendemain matin à l’autre M. Darzac, croyant avoir affaire au Darzac du Château Neuf, c’était une catastrophe. Et, cependant, je ne voulus point céder aux prières de M. Darzac qui voulait aller vous dire toute la vérité. J’avais peur que, la sachant, vous ne pussiez assez la dissimuler pendant le jour suivant. Vous avez une nature un peu impulsive, Sainclair, et la vue d’un méchant vous cause, à l’ordinaire, une louable irritation qui, dans le moment, eût pu nous nuire. Et puis, l’autre Darzac était si malin !… Je résolus donc de risquer le coup sans rien vous dire. Je devais rentrer le lendemain ostensiblement au château dans la matinée… Il fallait s’arranger, d’ici là, pour que vous ne rencontriez pas Darzac. C’est pourquoi, dès la première heure, je vous envoyai pêcher des palourdes !
— Oh ! je comprends !…
— Vous finirez toujours par comprendre, Sainclair ! J’espère que vous ne m’en voulez point de cette pêche-là qui vous a valu une heure charmante de Mrs Édith…
— À propos de Mrs Édith, pourquoi prîtes-vous le malin plaisir de me mettre dans une sotte colère ?… demandai-je.
— Pour avoir le droit de déchaîner la mienne