Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/50

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c’est l’heure où il va balayer l’étude des petits… Tout le monde est en classe en ce moment… Oh ! nous allons être bien libres ! Il ne reste plus que la mère Simon dans sa loge, à moins qu’elle ne soit morte… En tout cas, d’ici elle ne nous verra pas… Mais attendons !… Voilà que le père Simon revient !…

Pourquoi Rouletabille tenait-il tant à se dissimuler ? Pourquoi ? Décidément, je ne savais rien de ce garçon que je croyais si bien connaître ! Chaque heure passée avec lui me réservait toujours une surprise. En attendant que le père Simon nous laissât le champ libre, Rouletabille et moi parvînmes à sortir de l’auvent sans être aperçus et, dissimulés dans le coin d’une petite cour-jardin, derrière des arbrisseaux, nous pouvions maintenant, penchés au-dessus d’une rampe de briques, contempler à l’aise, au-dessous de nous, les vastes cours et les bâtiments du collège que nous dominions de notre cachette. Rouletabille me serrait le bras comme s’il avait peur de tomber…

— Mon Dieu ! fit-il, la voix rauque… tout cela a été bouleversé ! On a démoli la vieille étude « où j’ai retrouvé le couteau », et le préau dans lequel « il avait caché l’argent » a été transporté plus loin… Mais les murs de la chapelle n’ont point changé de place, eux !… Regardez, Sainclair, penchez-vous ; cette porte qui donne