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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/56

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malade. J’allai m’appuyer à une croisée qui donnait sur une petite cour habitée par un grand marronnier. Combien de temps restai-je là à considérer ce marronnier ? Est-ce que je sais !… Est-ce que je sais seulement ce que nous aurions répondu à quelqu’un de la maison qui fût entré dans le parloir, à ce moment ? Je songeais obscurément à l’étrange et mystérieuse destinée de mon ami… à cette femme qui était peut-être sa mère et qui, peut-être, ne l’était pas !… Rouletabille était alors si jeune… il avait tant besoin d’une mère qu’il s’en était peut-être, dans son imagination, donné une… Rouletabille !… Quel autre nom lui connaissions-nous ?… Joseph Joséphin, c’était sans doute sous ce nom-là qu’il avait fait ses premières études, ici… Joseph Joséphin, comme le disait le rédacteur en chef de l’Époque : « Ça n’est pas un nom, ça ! » Et, maintenant, qu’était-il venu faire ici ? Rechercher la trace d’un parfum !… Revivre un souvenir ?… une illusion ?…


Je me retournai au bruit qu’il fit. Il était debout ; il paraissait très calme ; il avait cette figure soudainement rassérénée de ceux qui viennent de remporter une grande victoire intérieure.

— Sainclair, il faut nous en aller, mainte-