sainte image ? Oserait-il l’aborder ? L’affreuse histoire de vol dont l’importance n’avait fait que grandir dans l’imagination de Rouletabille n’était-elle point toujours entre eux comme une barrière qu’il n’avait pas le droit de franchir ? Peut-être bien… peut-être bien, mais enfin il voulait la voir, de cela seulement il était tout à fait sûr.
Sitôt débarqué dans la capitale, il alla trouver M. Gaston Leroux et s’en fit reconnaître, et puis il lui déclara que, ne se sentant aucun goût bien précis pour un métier quelconque, ce qui était tout à fait fâcheux pour une créature ardente au travail comme la sienne, il avait résolu de se faire journaliste et il lui demanda, tout de go, une place de reporter. Gaston Leroux tenta de le détourner d’un aussi funeste projet, mais en vain. C’est alors que, de guerre lasse, il lui dit :
— Mon petit ami, puisque vous n’avez rien à faire, tâchez donc de trouver « le pied gauche de la rue Oberkampf ».
Et il le quitta sur ces mots bizarres qui donnèrent à réfléchir au pauvre Rouletabille que ce galapias de journaliste se moquait de lui. Cependant, ayant acheté les feuilles, il lut que le journal l’Époque offrait une honnête récompense à qui lui rapporterait le débris humain qui manquait à la femme coupée en