Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/121

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M. Supia devait savoir le jour même à quel prix il pourrait peut-être traiter avec Hardigras. S’étant couché de bonne heure, à cause des fatigues de la nuit précédente et des fortes émotions de la journée, il fut renseigné avant neuf heures du soir. En glissant son mouchoir sous son traversin, sa main rencontra un pli qu’il ne s’attendait certes point à trouver en cette place…

L’enveloppe portait cette inscription, en lettres majuscules : Pour M. Hyacinthe Supia. (Urgent et strictement personnel).

La main tremblante, il décacheta et lut : Défense à M. Hyacinthe Supia de marier sa pupille, Mlle Antoinette Agagnosc, avec ce « rien du tout » de prince Hippothadée de Transalbanie !

Et signé : Hardigras.

Naturellement.